20170127_026_Tonnellier-1.jpgHerbier Tonnellier

 

Le plus ancien herbier conservé au muséum de Nantes a été réalisé en 1789 par J. Ph. Tonnellier, élève de l'ancienne Ecole Royale Vétérinaire de Paris, aujourd'hui Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort.

Cet herbier est formé de feuillets reliés et recouverts d'une couverture de cuir. Il contient des plantes médicinales à usage vétérinaire qui ont probablement été récoltées dans le jardin botanique de l'école. Il s'agit d'un herbier d'étudiant qui a pour but la connaissance des Simples (= plantes médicinales).

Les plantes sont classées d'après le système de Joseph Pitton de Tournefor, dont Linné fut l'élève. L'herbier s'ouvre sur les célèbres Mandragore et Belladone. Les plantes sont nommées en français et en latin comme le veut l'usage scientifique mais aussi en anglais et en allemand.

Les usages de certaines plantes sont parfois notés : ainsi, pour la grande Mauve, on peut lire " La mauve est l'une de ces plantes devenue précieuse par l'observation journalière de chaque praticien ; elle contient abondammment dans toutes ses parties un mucilage visqueux, doux, nutritif. Les anciens mangeaient les feuilles apprétées comme les épinards ; elles sont très agréables et se digèrent facilement. Les feuilles pillées et bouillies fournissent des cataplasmes précieux dans les phlegmons et les rhumatismes"

Les circonstances de l'entrée de cet herbier au muséum de Nantes demeurent encore inconnues et des recherches entreprises auprès de l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort sont en cours.

Conservé dans les réserves du muséum


 

oryza.jpgOryza latifolia

 

Cet échantillon correspond au plus ancien spécimen de riz collecté en Amérique. Il s’agit d’Oryza latifolia, alors identifié comme une variété d’Oryza sativa, récolté à Buenos Aires par Commerson lors du séjour qu’il effectua en Argentine en 1767.

Les herbiers constituent une réelle source de données scientifiques pour la recherche contemporaine. Ainsi une équipe de chercheurs de Montpellier travaillant sur le génome des plantes cultivées vient de publier une étude sur l’origine de riz sauvages sur le continent américain
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L’étude génétique a été complétée par la documentation historique au travers de la littérature et de la consultation des principaux herbiers européens rassemblés par les naturalistes ayant arpenté le continent américain entre le XVIIe et le XIXe siècle.
C’est au cours de cette investigation qu’il est apparu que le plus ancien spécimen d’Oryza rapporté d’Amérique était conservé dans l’herbier du muséum de Nantes.

Conservé dans les réserves du muséum.