MHNN.Z.031181_roi_de_rats_17_big.jpg MHNN.Z.031181_roi_de_rats_15_big.jpg Roi de rats

On désigne par " Roi-de-rats " un regroupement de plusieurs rats dont les queues sont liées les unes aux autres par leur extrémité en un nœud inextricable.
Ce phénomène est le résultat d'un mauvais tour joué par la nature à des individus normalement constitués qui se trouvent noués par leur queue pour la vie.
Le nom " roi-de-rats " est d'origine allemande, et correspond à une légende selon laquelle le souverain de la gent trotte-menu gouvernait ses sujets assis sur cette plate-forme vivante.

Malgré de nombreuses hypothèses, dont certaines très farfelues, ce phénomène reste un mystère pour les zoologistes. Ce qui est certain, c'est que le groupe ainsi constitué ne peut se déplacer et est donc dépendant de la solidarité de ses congénères pour se nourrir.

Le roi-de-rats du muséum de Nantes a été trouvé le 10 avril 1986 chez des éleveurs de perdrix et de faisans sur la commune de Maché, près d'Aizenay en Vendée. C'est le représentant d'une entreprise de raticides venant prospecter chez ces éleveurs qui a eu l'heureuse initiative de le donner au muséum de Nantes. Il comportait à l'origine douze rongeurs attachés solidement par la queue mais trois se sont détachés au moment de la capture. Les neuf restants sont conservés depuis lors dans l'alcool. Ce spécimen est présenté dans la Galerie de zoologie.

Seulement vingt cinq Rois-de-rats seraient connus en Europe. En France, seuls ceux des musées de Strasbourg ("roi" de dix individus trouvés en 1895) et Châteaudun (sept individus trouvés en 1899) sont répertoriés.


 

rorqual2.jpgrorqual1.jpgRorqual commun
Balaenoptera physalus
Donges, 1991

 

Animal probablement malade des os et partiellement paralysé, il fut percuté et tué accidentellement par un navire dans le golfe de Gascogne, en mai 1991. Ce rorqual commun est un jeune mâle d'une longueur de 18,60 mètres pour un poids d'environ 35 tonnes.
Le 1er avril 1995, au terme de 3 ans, 10 mois et 20 jours d'une mission scientifique originale, le muséum dévoile aux yeux du public le squelette de la "Baleine de Donges". La salle d'ostéologie spécialement aménagée pour l'événement s'enrichit d'un animal rare et protégé.

En 2008, à l’occasion de la rénovation de la Galerie de zoologie, il est décidé de déplacer la baleine. Cette opération est réalisée avec l’aide de Pierre-Henry Fontaine, spécialiste des cétacés, dont les récentes observations de terrain ont montré que les montages de baleines dans les musées étaient généralement erronés.
Le squelette est remonté par l’équipe du Muséum en replaçant les mandibules, les côtes et la partie caudale de la colonne vertébrale avec davantage de vérité anatomique.

À lire : "L'aventure de la baleine de Donges", Claude Guintard et Luc Rémy


 

Grandpingouin1.jpg granpingouin2.jpgGrand pingouin
Alca impennis
Islande, 1830, collection Vian

Aujourd'hui disparu, ce Grand pingouin est recueilli sur un navire à l'issue d'une éruption volcanique sous-marine au large de l'Islande, en 1830. Après avoir appartenu à plusieurs collections particulières, l'oiseau est remis en 1932 au Docteur Louis Bureau, conservateur honoraire, pour figurer au sein des collections du muséum d'histoire naturelle de Nantes.

La répartition géographique des Grands pingouins, cantonnée à l'hémisphère Nord, est importante au cours des temps préhistoriques et se restreint à l'époque historique. Ces oiseaux sont exploités pour leur chair, leur graisse et leurs plumes dès le 16ème siècle. Proies faciles car incapables de voler, les Grands pingouins disparaissent par millions. Des colonies existaient encore sur l'île de Funk, à l'Est de Terre Neuve et sur des îlots au large de l'Islande, où le dernier couple est tué en 1844.


 

coelacanthe_20180717.jpgCœlacanthe
Latimeria chalumnae
Les Comores, 1968

Le spécimen du Muséum de Nantes est pêché aux Comores, dans la nuit du 25 au 26 septembre 1968 à 1 km du rivage, par 150 m de fond. Il s'agit d'un mâle mesurant 1,32 m et pesant 33,8 kg.

Aujourd'hui, les cœlacanthes sont strictement protégés.

Les cœlacanthes Latimeria chalumnae sont les derniers survivants d'une lignée qui a connu son apogée il y a 240 millions d'années. Alors qu'on les croit disparus depuis 65 millions d'années, un spécimen vivant est pêché accidentellement sur la côte Est de l'Afrique du Sud en 1938. Cette découverte défraye la chronique car on pense à l'époque que ce poisson est l'ancêtre des vertébrés.
Le deuxième spécimen est pêché 14 ans plus tard aux Comores. Depuis, la majorité de ces animaux sont capturés ou observés aux environs de cet archipel laissant à penser que les derniers survivants des cœlacanthes se concentrent dans cette zone géographique. Or, en 1997 et 1998, d'autres spécimens sont découverts en Indonésie, à plus de 10000 km des Comores. Cette découverte qui surprend de nouveau les scientifiques, laisse supposer que les cœlacanthes ont une répartition géographique plus importante qu'il n'y parait.