HerbEnLoire, trésors retrouvés

Lancé en octobre 2015 et piloté par l'Université d'Angers, le projet HerbEnLoire a permis de recenser de nombreux herbiers conservés par les institutions et les particuliers dans la région des Pays de la Loire. Une matière première prometteuse pour les historiens et les botanistes !

Ainsi, les informations présentes dans les herbiers permettent de mieux connaître les réseaux de botanistes dans l’Ouest de la France et leur apport à l’histoire des sciences. Ils constituent également un outil incontournable pour étudier la conservation de la biodiversité. Ils renseignent en effet les scientifiques sur l’évolution de la présence des espèces de la flore régionale, ainsi que sur les menaces qui pèsent sur elle. Le recensement, le diagnostic, l’expertise et la valorisation de ces herbiers de la région se font en lien avec les programmes nationaux (e-Recolnat) et internationaux (GBIF, Index Herbariorum) complétant ainsi la connaissance globale de la flore.

Une exposition qui sillonne la région Pays de la Loire

Cette exposition fait le bilan de cet inventaire considérable et montre le grand intérêt historique et scientifique de ce patrimoine.

Comment ne pas retomber en enfance devant ces planches d'herbiers ?  Retrouvés dans des muséums, dans des écoles ou dans le fond des greniers, ces feuillets de plantes, et autres collections étonnantes de graines, champignons, algues, mousses, bois sont de véritables trésors.

Ils racontent l'histoire de ces hommes passionnés et amoureux des végétaux, ces savants partis en expéditions à la recherche de nouvelles espèces, ou encore celle de ces botanistes locaux tel que Georges Durand et son ami Joseph Charrier qui ont su trouver, identifier et collecter plus de 100 000 échantillons de plantes.

L’exposition au muséum de Nantes

Après avoir été présentée au Centre Beautour et au muséum d’Angers, l’exposition « HerbEnLoire, trésors retrouvés » prend place au muséum de Nantes, riche d’une remarquable collection d’herbiers estimée à plus de 300 000 planches auxquelles s’ajoutent environ 6000 coupes de bois, un grand nombre de graines et de fruits. Cet ensemble, à l’exception d’une partie de la collection de bois présentée au muséum, est conservé dans les réserves garantissant les conditions nécessaires à la transmission de ce patrimoine.

Sur les 580 collections recensées dans l’ensemble de la Région, 122 sont conservées par le muséum de Nantes. Elles ont été constituées principalement au cours du XIXème siècle par des érudits locaux comme Ambroise Viaud-Grand-Marais, Jean-Baptiste Pesneau ou Émile Pradal… On peut également distinguer la collection d’herbiers exotiques achetés à des botanistes de renom par Édouard Dufour, conservateur du muséum de 1869 à 1882 ainsi que la dernière acquisition, l’herbier de Jean-Louis Guittot, recensé au cours du projet chez des particuliers qui en ont fait don au muséum de Nantes.

À ce fonds botanique s’ajoute une collection de 3200 spécimens de végétaux fossiles diversifiés : feuilles, tiges, fruits, troncs, graines, racines, bois, épis. Près de la moitié de ces spécimens provient des gisements Carbonifère et Éocène des Pays de la Loire. Elle constitue le fonds historique collecté et étudié par Édouard et Louis Bureau, conservateur du muséum de Nantes de 1882 à 1919. Cette collection paléobotanique permet d’appréhender l’évolution des plantes au cours du temps. La bibliothèque scientifique conserve également un riche fonds d’ouvrages anciens traitant de botanique.

Cette exposition offre le privilège au visiteur de pouvoir admirer un échantillonnage de ces trésors.

HerbEnLoire est un projet financé par la région des Pays de la Loire et soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et e-Recolnat qui vise à répertorier l’ensemble des collections d’herbiers dans la région.

Les partenaires du projet sont les 4 muséums de la région ( Nantes, Angers, Le Mans et Laval), le centre Beautour, le Cerhio-Université d’Angers, Le conservatoire botanique national de Brest -Antenne Pays de la Loire, Agrocampus Ouest, la Société d’Études scientifiques de L’Anjou et Tela botanica