L'installation artistique

 

Près de quatre mille sculptures de faïence blanche, sorties de l’imaginaire de Fabrice Azzolin, ont été réalisées pendant le confinement 2020, cette large plage de temps octroyée à chacun de nous. 
55 jours pendant lesquels le sculpteur s’est livré à un travail de longue haleine, s’inspirant d’ouvrages d’histoire naturelle lui donnant l’envie de célébrer le règne du vivant et d’en montrer
l’infinie richesse de formes, leurs processus de croissance, d’adaptation et de reproduction.

Modelées à l’échelle de la main à l’aide d’une incroyable panoplie de petits outils domestiques et ustensiles divers, l’artiste a imaginé ses sculptures comme étant les premières formes de vie, faisant apparaître les symétries axiales et radiales qui s’avèrent déterminantes tant du point de vue de l’embryologie que du développement des organes d’une grande majorité de formes du vivant.

Ces 3800 spécimens sont disposés selon des affinités électives sur une longue table de quatorze mètres, au fond bleu outremer. Ils ne sont pas sans rappeler la faune d’Édiacara ou celle, un peu plus récente, du Cambrien inférieur lorsque la vie explorait les différentes formes et symétries qui allaient conquérir notre planète, d’abord dans l’océan et puis sur terre. 

Ainsi, « Le Règne du silence » invite à une découverte contemplative et réflexive des premiers âges de la vie sur Terre. Cette œuvre de confinement, présentée au Muséum de Nantes, lieu emblématique de l’histoire de la Nature, participe à la compréhension du monde actuel, de son extraordinaire diversité acquise au fil du temps et de l’impérieuse nécessité de préserver toutes les formes de vie pour elles-mêmes mais aussi pour nous et notre survie.